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Arbogast

  Louis François Antoine Arbogast est un mathématicien français, né à Mutzig (Alsace) le 4 octobre 1759 et mort à Strasbourg (France) le 18 avril 1803.

  Il fut professeur de mathématiques au Collège de Colmar et pris part à une compétition mathématique lancée par l'Académie de Saint-Pétersbourg. Cela lui apporta la célébrité et une place importante dans l'histoire du développement du calcul. Arbogast soumis un essai à l'Académie de Saint-Pétersbourg dans lequel il se range du côté d'Euler. En fait il alla plus loin qu'Euler dans le type de fonctions arbitraires introduites par intégration, prétendant que non seulement les fonctions pouvaient être discontinues dans le sens limité d'Euler, mais discontinues dans un sens plus général qu'il définit comme permettant à des fonctions d'être des portions de différentes courbes. Arbogast gagna le prix avec son essai et sa notion de fonction discontinue devint importante dans l'approche analytique plus rigoureuse de Cauchy.

  En 1789 il soumit à Strasbourg un rapport majeur sur le calcul différentiel et intégral à l'Académie des Sciences de Paris qui ne fut jamais publié. Plus tard, dans la préface d'un travail il décrit les idées qui l'ont poussées à écrire ce rapport majeur. Il réalisa esssentiellement qu'il n'y avait aucune méthode rigoureuse qui allait avec la convergence des séries, et la carrière d'Arbogast se trouva propulsée vers le haut. En plus de son poste de mathématiques, il était professeur de physique au Collège Royal de Strasbourg et il y servit comme recteur à partir d'avril 1791, jusque octobre 1791 où il fut nommé recteur de l'Université de Strasbourg; en 1794 il devint Professeur de Calcul a l'Ecole Centrale (qui allait bientôt devenir l'Ecole Polytechnique) mais il enseigna à l'Ecole Préparatoire.

  Ses contributions aux mathématiques montrent comment un philosophe doit faire face à son époque. Aussi bien qu'il introduit les fonctions discontinues, comme nous disions précédemment, il conçu le calcul en tant que symbols opérationnels. La manipulation algébrique formelle des séries, sur laquelle ont travaillé Lagrange et Laplace dans les années 1770, a été mise en forme d'égalités d'opérateurs par Arbogast en 1800. On lui doit le concept général de factorielle en tant que produit d'un nombre fini de termes en progression arithmétiques.


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De Moivre

De Moivre



  Abraham de Moivre est un mathématicien français né à Vitry (France) le 26 mai 1667 et mort à Londres (Angleterre) le 27 novembre 1754.

  Protestant, de Moivre émigra en Angleterre en 1685 à la révolution de l'Edit de Nantes et l'expulsion des Hugonots; et en 1697, il est élu membre de la Royal Society de Londres (l'équivalent de l'Académie des Sciences de Paris).

  De Moivre était un precurseur du développement de la géométrie analytique et de la théorie des probabilités. Il publia The Doctrine of Chance (La doctrine de la chance) en 1718. La définition d'une indépendance statistique apparait dans cet ouvrage, ainsi que de nombreux problèmes, par exemple à propos des dés et beaucoup d'autres jeux. Il a également étudié les statistiques de mortalité et la base de la théorie d'annuités. Dans Miscellanea Analytica (1730) apparait la formule de Stirling (attribuée à tort à Stirling) que de Moivre utilisa en 1733 pour décrire la courbe normale comme une approximation de la binomiale. Dans une seconde édition de l'ouvrage en 1738 de Moivre crédite Stirling d'une amélioration de la formule. On se souvient également de de Moivre pour sa formule pour (cos x + i sin x)^n que l'on trouve aussi bien en trigonométrie qu'en analyse.


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Euler

Euler


  Euler, Leonhard (1707-1783), mathématicien suisse, physicien, ingénieur et philosophe.

  Né à Bâle, Euler y suit à l'université les cours de Jean Ier Bernoulli et obtient sa maîtrise à l'âge de seize ans. En 1727, sur l'invitation de Catherine Ire, impératrice de Russie, il devient membre de la faculté de l'Académie des sciences à Saint-Pétersbourg. Il est nommé professeur de physique, en 1730, et professeur de mathématiques, en 1733. En 1741, à la demande du roi de Prusse Frédéric le Grand, il devient professeur de mathématiques à l'Académie des Sciences de Berlin. Il retourne à Saint-Pétersbourg en 1766, et y reste jusqu'à sa mort. Bien que handicapé avant l'âge de trente ans par une perte partielle de la vue et plus tard par une cécité quasi totale, Euler a réalisé de nombreux travaux mathématiques importants et des centaines de mémoires mathématiques et scientifiques.

  Dans son Introduction à l'analyse des infiniment petits (1748), Euler est le premier à traiter de manière analytique et complète l'algèbre, la théorie des équations, la trigonométrie et la géométrie analytique. Dans ce travail, il traite du développement en séries des fonctions et formule la règle selon laquelle seules les séries infinies convergentes peuvent être correctement évaluées. Il discute aussi des surfaces à trois dimensions et prouve que les sections coniques sont représentées par l'équation générale du second degré à deux variables. D'autres travaux traitent du calcul infinitésimal, dont le calcul des variations, de la théorie des nombres,des nombres imaginaires et de l'algèbre déterminée et indéterminée. Euler donne aussi des contributions dans les domaines de l'astronomie, de la mécanique, de l'optique et de l'acoustique. Ingénieur, il est l'inventeur de la première turbine. Parmi ses ouvrages, il faut citer Réflexions sur l'espace et le temps (1748), Traité du calcul différentiel (1755), Établissement du calcul intégral (1768-1770), Introduction à la théorie de la nature (1755-1759) et Introduction à l'algèbre (1770).

  Dans ses Lettres à une princesse d'Allemagne (1768 et 1772), il se révèle également philosophe, et combat les thèses de Christian Wolff et de G. W. Leibniz. Il se consacre également à la syllogistique d'Aristote, qu'il tente de formaliser avec des cercles, annonciateurs des diagrammes de Venn. Il a étudié la marche du cavalier au jeu d'échecs.


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Kramp

  Christian Kramp est un mathématicien français né le 8 juillet 1760 et mort le 13 mai 1826 à Strasbourg (France).

  Le père de Christian Kramp était professeur au lycée de Strasbourg. Kramp étudia la médecine, après avoir reçu son diplôme, il exerça dans les environs où le domicile de ses patients s'étendait dans un secteur assez large. Cependant il s'interessait à bien d'autres choses que la médecine, et en plus d'un grand nombre de publications médicales, il publia un ouvrage sur la cristallographie en 1793. En 1795 la France annexa la Rhénanie dans laquelle Kramp exerçait, il devint alors professeur à Cologne (cette ville étant française de 1794 à 1815), enseignant les mathématiques, la chimie et la physique.

  Kramp fut nommé professeur de mathématiques dans sa ville natale de Strasbourg, en 1809. Il fut élu à la section de géométrie de l'Académie des Sciences en 1817. Comme Bessel, Legendre et Gauss, Kramp travailla sur la fonction factorielle généralisée qui s'applique aux nombres qui ne sont pas des entiers. Son travail sur les factorielles est indépendant de ceux de Stirling et de Vandermonde. Il fut le premier a utiliser la notation n! (Elements d'arithmétique universelle, 1808). En fait le concept de factorielle plus général fut trouvé à la même époque par Arbogast.

  Extraits des Elements d'arithmétique universelle: http://members.aol.com/jeff570/stat.html


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Stirling

  James Stirling est un mathématicien écossais, né en mai 1692 à Garden (près de Stirling, en Ecosse), et mort le 5 décembre 1770 à Edinburg (Ecosse).

  Il a été découvert par Newton. En 1717 Stirling enseigna à Venise et publie ses premiers travaux à Rome, Lineae Tertii Ordinis Neutonianae, qui développent la théorie de Newton sur les courbes planes de degré 3, ajoutant un nouveau niveau de courbes aux 72 données par Newton. Ses travaux furent publiés à Oxford et Newton lui-même en reçu une copie.  Lineae Tertii Ordinis Neutonianae contient d'autres résultats que Stirling avait obtenu. Ce sont des résultats sur les courbes à descente rapide, sur les enchaînements (en particulier ces problèmes sont relatifs à placer des sphères dans une voûte),  et sur les trajectoires orthogonales. Le problème des trajectoires orthogonales a été soulevé par Leibniz et de nombreux mathématiciens autres que Stirling travaillèrent sur le problème, ainsi Johann Bernoulli , Nicolaus(I) Bernoulli , Nicolaus(II) Bernoulli, et Leonard Euler. On sait que Stirling résolut ce problème début 1716.

  A Londres, Stirling publia ses principaux travaux Methodus Differentialis en 1730. Ce livre porte sur les séries infinies, l'addition, la somme, l'interpolation et les puissances carrées. A cette époque Stirling était en correspondance avec de Moivre, Cramer et Euler. La formulation asymptotique de n!, pour laquelle Stirling est le plus connu, apparait à l'Exemple 2 dela Proposition 28 de Methodus Differentialis. Un des principaux objectifs de cet ouvrage était d'étudier des méthodes pour accélerer la convergence des séries. Stirling note d'ailleurs dans sa préface que Newton avait étudié ce problème. Dans Methodus Differentialis, beaucoup d'exemples de ses méthodes sont données, dont le problème de Leibniz de pi/4=1-1/3+1/4-1/5+1/6-... et il donne également un théorème à propos de le convergence d'un produit infini. Dans ses travaux sur l'accélération de la convergence des séries se trouve une discussion des méthodes de de Moivre. L'ouvrage contient d'autres résultats sur la fonction gamma et la fonction hypergéometrique.


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Taylor

Taylor

  Brook Taylor est un éclectique homme de sciences anglais, né à Edmonton (Angleterre) le 18 août 1685, et mort à Londres le 29 décembre 1731. Il s'intéressa à la musique, la peinture et la philosophie.

  En 1712 Taylor fut admis à la Royal Society de Londres (l'équivalent de l'Académie des Science de Paris). C'était le 3 avril, et il est clair que son élection fut plus basée sur une expertise de Machin, Keill et d'autres illustres, que sur les publications de ses résultats. Ainsi Taylor écrivit à Machin en 1712 pour lui fournir la solution d'un problème concernant la deuxième loi de Kepler sur les mouvements des planètes. En 1712 également fut chargé d'un comité pour départager Newton et Leibniz.

  En 1714 Taylor fut élu scerétaire de la Royal Society (l'équivalent de l'Académie des Sciences de Paris), et il y resta du 14 janvier 1714 au 21 octobre 1718, quand il dut se résigner à cause de raisons de santé d'une part, d'autre part par manque de motivation. La période où il fut secrétaire de la Royal Society de Londres fut celle de sa vie où il fut le plus productif en mathématiques. Deux ouvrages furent publiés en 1715, Methodus incrementorum directa and reversed and Linear Perspective qui sont extrêmement important pour l'hisoire des mathématiques. Deux secondes éditions furent publiées respectivement en 1717 et en 1719.

  Taylor fit de nombreux séjours en France. C'était d'une part suite à des problème de santé et d'autre part pour rendre visite à des amis. Il rencontra Pierre Rémond de Montmort et correspondit avec lui sur différents sujets de mathématiques après son retour. En particulier ils discutèrent des séries infinies et de probabilités. Taylor correspondit aussi avec de Moivre sur les probabilité. A cette époque ces mathématiciens communiquèrent beaucoup à trois.

  Il ajouta aux mathématiques une nouvelle branche appelée "calcul de differences finies", inventa l'intégration par partie, et découvrit les séries appelées "expansion de Taylor". Ces idées furent publiées dans son livre de 1715, Methodus incrementorum directa and reversed. En fait la première mention  par Taylor de ce qui est appelé aujourd'hui théorème de Taylor apparait dans une lettre que ce dernier écrivit à Machin le 26 juillet 1712. Dans cette lettre Taylor explique clairement d'où lui est venue cette idée. C'était dû, écrivait Taylor, à comment Machin fit au Child's Coffeehouse quand il commenta en utilisant les "séries de Sir Isaac Newton" pour résoudre un problème de Kepler, et utilisant également "les méthodes de Dr. Halley pour extraires les racines" d'équations polynomiales. Il y a en fait deux versions du théorème de Taylor données sur le papier de 1715. Dans la première version, le théorème apparait dans la Proposition 11 qui est une généralisation des méthodes de Halley d'approximation de racines de l'équation de Kepler, ce qui allait bientôt devenir une conséquence des series de Bernoulli. C'est cette version qui a été inspirée par les conversations du Coffeehouse décrites précedemment. Dans la seconde version se trouve le Corollaire 2 de la Proposition 7 et qui est une méthode pour trouver davantage de solutions des équations fluxionales dans les séries infinies. Taylor était le premier a découvrir ce résultat!

  James Gregory, Newton, Leibniz, Johann Bernoulli et de Moivre ont tous découvert une variable du théorème de Taylor. Tous ces mathématiciens ont fait leurs découvertes séparemment, et le travail de Taylor était aussi indépendant de celui des autres. L'importance du théorème de Taylor ne fut pas perçue avant 1772 quand Lagrange proclama que c'etait le principe de base du calcul différentiel! Le terme "séries de Taylor" semble avoir été utilisé pour la première fois par Lhuilier en 1786. Taylor présenta aussi les principes de base de la perspective dans Linear Prospect (1715). La seconde édition fut appelée New principles of linear perspective.


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